On a construit autour des 1 300 guillotinés le cimetière de Picpus. Seules les familles de ces victimes de la Terreur ont le privilège d'être inhumées, dans l’unique cimetière privé de Paris.
La Place de la Nation a une forte teneur politique et symbolique. L'acte de naissance de la Place dite du Trône, est le 26 août 1660, lors de l'arrivée du roi Louis XIV, dans sa capitale, après son mariage avec l'infante d'Espagne. Le jeune couple royal est présenté sur des trônes aux autorités parisiennes.
Les révolutionnaires ont voulu laver cet épisode royal dans le sang de la guillotine, pendant la Terreur. Parmi les condamnés, Alexandre de Beauharnais, le premier époux de Joséphine, le poète André Chénier, les infortunées Carmélites de Compiegnes... et bien d'autres.
Ce n'est pourtant pas en qualité de victime de la révolution que le général La Fayette, mort dans son lit à 76 ans, a trouvé une place dans ce cimetière, mais en tant que proche de certaines des victimes. Celui-ci a donné à ce lieu une nouvelle dimension, chaque 4 juillet, à l'occasion de la célébration de l'indépendance américaine, en souvenir de sa participation active à cet événement.
La nouvelle 3e République, renoue avec ce symbole républicain, matérialisé par la statue de la Nation de Jules Dalou. Le dernier aménagement par la Ville de Paris a l’avantage de nous permettre d’approcher et de redécouvrir cette œuvre républicaine.
Le quartier de la Nation, riche en Grande Histoire, mérite une promenade, afin de découvrir une architecture de la belle époque très originale, ainsi que de vénérables institutions tels que l’hôpital Rothschild ou la Fondation Eugène Napoléon.
Visite en français
(entrées : 2€ en plus)
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