Le parc Monceau présente deux parcs en un. Le parc actuel réalisé par Alphand sous Napoléon III recouvre la folie dessinée un siècle plus tôt par Carmontelle, dans l'esprit de celle de Bagatelle. Cette double origine est unique à Paris. Son commanditaire, Philippe d'Orléans, rêvait d'un pays d'illusions : « tous les temps et tous les pays en un seul lieu ». Un siècle plus tard, ce sera tout bonnement un terrain de promenade pour les enfants de la bourgeoisie du quartier et de leurs nounous. Nous parcourrons ce parc magnifique aux fabriques historiques. Après le parc, l’occasion vous sera donnée d'apprendre ou de réviser votre grammaire architecturale : au cours du chemin, nous trouverons tous les mélanges de styles du XIXe siècle : du néo-gothique, néo-renaissance, néo-baroque, néo-Louis-XIII, néo-Louis XV, néo-classique. Cet éclectisme qu' Emile Zola nommait « bâtard opulent de tous les styles » fait aujourd'hui l'admiration des promeneurs des rues Velasquez, Rembrandt ou Van Dyck : Hôtels Menier, Pereire, Clausse, Cernuschi, Camondo etc. Nous terminerons avec la touche d'exotisme que donne au quartier l'église Orthodoxe russe Alexandre Nevski : elle nous montre exactement l'inverse de ce que nous avons vu jusque là dans l'urbanisme particulier : Une construction de 1861 dans un Art rigide et solennel, identique à lui-même depuis quinze siècles, l'art byzantin est un phénomène unique dans l'histoire de l'Art.
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